Le rapport 2022/2023 sur la situation en matière d’égalité entre les femmes et les hommes met en évidence un quasi statu quo, par rapport au dernier paru celui de 2021.

Il est très dommage que nous ne puissions disposer d’un comparatif permettant de mettre facilement en perspective les évolutions. Des tableaux regroupant les données 2021, 2022 et 2023 seraient de ce point de vue bienvenus.

Les statistiques proposées au niveau de la ville de Saint-Étienne et de la France entière mettent en évidence que nous sommes le plus souvent en retrait pour ce qui est du niveau des salaires, du taux de chômage, ou du nombre de diplômé·es. Mais cela dans les mêmes proportions entre femmes et hommes que la France métropolitaine.

Les chiffres proposés permettent une comparaison entre les années 2020 et 2021, alors que le rapport traite des années 2022 et 2023. Les données n’étaient pas disponibles ?

Les actions menées en 2022/23 s’inscrivent dans la droite ligne de celles mises en œuvre précédemment.

Pour la partie du rapport concernant le personnel municipal, même remarque préalable. Les données entre 2021, 2022 et 2023 ne sont pas facilement mises en perspective.

Ceci étant les mêmes rubriques sont servies de la même manière d’un rapport à l’autre, sauf de rares exceptions, et c’est déjà ça…

Une baisse sensible des effectifs est constatée, on passe de 3089 agents au 31 décembre 2021, à 2724 au 31 décembre 2022. La mutualisation des services avec la métropole s’est faite en maintenant inchangée la proportion femmes/hommes 57 % de femmes et 43 % d’hommes.

Pour ce qui est des filières, à part un glissement de 7% pour le social, et l’animation en faveur des femmes, pas de variations notables. Une remarque tout de même, la féminisation presque totale de la filière sociale avec 99 % de femmes.

La répartition sexuée des métiers reste stable. Par contre on constate une féminisation des catégorie A et surtout B. Les postes de management de féminisent de façon  plus sensible, plus 16% pour les managers stratégiques, dont il serait souhaitable que vous puissiez nous préciser ce que ce vocable recouvre.

Les avancements de grade l’ont été majoritairement pour les femmes, 157 contre 72 au bénéfice des hommes. 11 promotions de plus côté femme contre une diminution de 37 pour les hommes sans qu’il soit préciser de quelles années il s’agit.

Les rémunérations restent plus élevées pour les hommes que pour les femmes toutes catégories confondues.

Les temps partiels concernent essentiellement les femmes pour 90%, en retrait de 1% seulement par rapport à 2021. Le congé parental est massivement réservé aux femmes à 99% au lieu de 100% en 2021 ! Pas de progrès dans ce domaine.

Si le télétravail concerne en 2022 beaucoup moins d’agents, la proportion entre femmes et hommes reste inchangée 69 % femmes et 31 % hommes.

On ne perçoit que peu de progrès dans les chiffres que nous venons d’énumérer. La présentation et le contenu du plan d’action ne sont pas satisfaisants. On ne peut pas savoir à sa lecture, l’état d’avancement des différentes actions. 6 sont signalées réalisées, ont elles atteint leurs objectifs ? Pour les 13 autres, elles sont mentionnées comme engagées sans que l’on puisse savoir comment et où en est leur état d’avancement. Ceci pouvant expliquer cela, sur le quasi statu quo constaté…

Cela met en évidence une fois de plus l’incapacité de mettre en place une véritable évaluation quantitative et qualitative de vos politiques. Comment, sans outils de pilotage fiables décider ce qu’il faut modifier, conserver et abandonner le cas échéant et pour atteindre quels objectifs.

Jean Duverger, conseiller municipal Génération Écologie du groupe Le temps de l’écologie