Elaboration d’une stratégie alimentaire territoriale et candidature à l’appel à projets national « Projet Alimentaire Territorial (PAT) en émergence»
Cette délibération porte sur le plan alimentation territorial et plus exactement sur la candidature de notre EPCI au projet national. Les écologistes militent depuis longtemps pour que les territoires s’emparent de la question de l’auto-suffisance alimentaire. Nous ne pouvons donc que saluer le choix fait aujourd’hui par notre métropole.
Néanmoins, nous restons étonnés car vous n’avez jamais fait mention d’une telle ambition. Dans le rapport développement durable dont nous avons pris connaissance tout à l’heure, il n’y a pas de référence à un plan alimentation territorial. Nous espérons donc, que la candidature à la labellisation n’est pas un effet d’aubaine. Mais une stratégie à long terme pour que notre métropole se dote enfin d’outils pour améliorer la qualité de la vie de ses habitants grâce à une alimentation de qualité qui protégé l’environnement, ceux qui la consomment et ceux qui la produisent.
Se lancer dans un PAT s’est repenser nos modes de consommations et de distributions. S’est repenser également notre urbanisme en le limitant pour laisser plus de place à une agriculture qui protège la biodiversité.
En somme, cette délibération ouvre plusieurs questions.
La première porte sur le travail avec les acteurs. En effet, un tel projet n’est pas uniquement descendant mais il est multi factoriels. Les acteurs sont nombreux : les collectivités territoriales, les agriculteurs et les transformateurs, les organismes de distribution et de commercialisation, les organismes de développement et de recherche, les services de l’État et enfin les consommateurs.
Avec quels acteurs avez vous envisager ce travail ? Quand nous savons que vous avez décider de sortir de l’association pour l’aménagement et le développement de l’agriculture de la région peri-urbaine de Saint-Etienne. Nous sommes donc dubitatif sur votre capacité à travailler avec l’ensemble des acteurs.
Quels méthodes de diagnostics et de consultation envisagez-vous ? Collective, participative ou au contraire fait par des officines d’audit ?
La seconde question porte sur le Foncier. Le PLUi est en court d’élaboration, le foncier agricole devra donc être protégé. Nous savons que vous avez contractualiser avec la SAFER la création d’une foncière agricole.
Alors que le PLUi est en court d’élaboration, comment compter vous travailler le foncier agricole dans notre territoire ou la pression est forte ? mais est-ce que vous pensez allez plus loin.
Ensuite, la candidature au volet 1 de la labellisation que nous nous apprêtons à voter peut durer 36 mois. Quelles échéances, quel rétroplanning et quelle stratégie envisagez-vous dans ce laps de temps ?
Enfin, et surtout, si le label n’est pas obtenu, pouvons-nous espérer que la politique en faveur d’un plan d’alimentation territorial se poursuive ?
Germain Collombet, conseiller métropolitain écologiste de St-Etienne