26% de la population stéphanoise vit sous le seuil de pauvreté, soit environ 44.000 habitants. Le chiffre monte à 55% dans les quartiers Sud-Est.
9,1 % des foyers allocataires de la CAF sont au RSA … pour seulement 7% dans Saint-Etienne Métropole et 6,9 au plan national.
Un autre chiffre : à Saint-Etienne, 15,7% des habitants ont besoin de la CMU, pour 7,7% dans la Loire.
Cela fait 50.000 Stéphanoises et Stéphanois qui ont du mal à finir leur mois. Il y en a sans aucun doute d’autres qui sont très proches de ce seuil de pauvreté.
On est sûr que parmi ces Stéphanoises et Stéphanois, environ un tiers ne demande pas tous ces droits.
Ce sont des personnes qui ne savent pas qu’elles pourraient avoir le RSA.
D’autres qui ne savent pas qu’elles sont éligibles aux logements sociaux.
D’autres encore qui n’ont pas demandé leur minimum vieillesse, ou la réversion de la retraite de leur conjoint…
On peut aider un peu plus toutes ces personnes en les aidant à obtenir leurs simples droits. Il faut le faire.
La Métropole de Lyon a un Territoire Zéro Chômeurs de Longue Durée sur Villeurbanne. Un exemple pour le dispositif que nous votons ce soir. Aujourd’hui, la Métropole de Lyon a décidé d’aller plus loin.
- en créant un RSA jeune
- et surtout en testant sur les communes de Givors et Grigny un dispositif de personnels qui va au contact de tous les ayant-droits pour les aider à demander leurs droits. C’est un test grandeur nature pour donner à chacune et chacun, ce qu’il est en droit d’attendre de la solidarité républicaine.
La complexité de nos dispositifs et la fracture numérique imposent des systèmes complexes et incompréhensibles, inaccessibles aux plus vulnérables. Cela peut être combattu par des équipes spécialisées, par exemple des CCAS, voire d’un CIAS. Par delà le dispositif Territoire zéro chômeurs, il est temps que Saint-Etienne aide tous ceux et toutes celles qui ont droit de demander leur dû.
Pour terminer, un chiffre : les associations de terrain estiment qu’un quart des jeunes sans aide et sans diplôme termineront à la rue. Chaque année, un peu plus de 500 personnes demandent une domiciliation au CCAS, 300 sont en permanence domiciliés par le CCAS. Et l’on ne compte pas les étrangers en attente de papiers officiels.
Ce n’est pas cela que nous voulons.
Olivier Longeon, Conseiller municipal Europe Écologie Les Verts du groupe Le temps de l’écologie