La délibération qui nous intéresse maintenant nous semble hautement importante pour l’avenir des musés de Saint-Etienne. Nous allons voter le projet scientifique et culturel du nouvel établissement qui réunit le musée d’art et d’industrie avec le musée de la Mine.
Le projet qui nous ait proposé ici décrit le nouveau visage pour ces institutions stéphanoises. Une scénographie revue qui laisse la place à plus de numérique.
Le numérique est un outil incroyable mais il ne doit pas occulter les humains. Dans le Projet Scientifique et Culturel, il est noté que l’âge moyen des agents est assez haut surtout pour les équipes de surveillance qui vont « être profondément renouvelées ». Nous demandons que les départs à la retraites soient remplacer à 1 poste pour un poste. Afin de laisser au pôle muséale la possibilité de conduire ses missions, nous demandons également la sacralisation des budgets comme indiqué dans le document.
Ces musées seront revus, ce qui permettra de les redynamiser et de les ouvrir à de nouveaux publics. Malgré tout, l’écosystème muséal stéphanois manque cruellement d’un lieu où l’on puisse percevoir et comprendre le patrimoine immatériel qui fait la richesse de notre ville et de ses habitants.
Nos musées actuels traitent de l’industrie stéphanoise. Ils nous proposent une histoire du travail où il n’y a pas d’histoire des travailleurs.
Nous avions un espoir avec l’arrivée des collections du musée du vieux Saint-Etienne dans les collections du Musée d’Art et d’Industrie mais nous sommes déçus.
Nous avions un espoir avec la création du Centre d’Interprétation de l’Architecture et du Patrimoine. Entre parenthèse, que nous attendons toujours malgré le fait que ce soit une obligation du label Pays d’art et d’histoire. Mais le CIAP permettra de « comprendre ce qu’est Saint-Étienne et à trouver ici des informations sur l’origine de notre ville ». Enfin si j’en crois les paroles de M. Chassaubéné paru dans le petit Bulletin du 7 juin 2019.
Là encore, nous sommes déçus.
Vous avez décidé d’occulter la mémoire des Stéphanois. D’occulter la mémoire des migrations, la mémoire des ouvriers, la mémoire des gens du commun. Leur préférant les grands hommes, comme il est de tradition dans votre famille politique. Quand pourrons nous voir dans les couloirs de notre mairie, des expositions sur les Stéphanois et non sur le général de Gaulle. Quand pourrons nous voir un lieu dédié à cette mémoire qui fait la grandeur de notre ville et la chaleur de ses habitants.
Germain Collombet, Président du groupe des élus Le temps de l’écologie