Je vous remercie pour cette analyse financière de la Métropole. Une analyse financière fouillée dont on peut se demander pourquoi elle est apparue aussi soudainement nécessaire.
Il y a parfois des arbitrages douloureux à faire quand le principe de réalité s’impose à tout un chacun ou chacune ! Elle a donc le mérite de se vouloir objective et impartiale. Dans la situation qui nous est donnée de vivre à la métropole c’était indispensable …
Effectivement, la variation des taux d’intérêt des emprunts devant financer le plan de relance, la hausse des coûts de l’énergie survenue après la déclaration de guerre en Ukraine, et l’inflation qui en a résulté ont modifié la donne. Les engagements pris, du fait du changement de contexte, deviennent caduques et les arbitrages à rendre douloureux.
C’est un fait la vérité d’hier n’a plus cours aujourd’hui. Rester arc-bouté sur nos anciens repaires serait suicidaire. Il faut s’adapter aux changements dont nous sommes témoins.
Les écologistes ne se sont pas, par principe, contre un plan pluriannuel d’investissement mais ils auraient souhaité qu’il soit fléché clairement sur l’adaptation nécessaire de notre territoire aux aléas de plus en plus visibles et importants du changement climatique à l’œuvre.
Il y a dans cette circonstance, des réorientations importantes à réaliser pour mettre notre territoire en posture de pouvoir s’adapter, avec un minimum de casse, aux conséquences des bouleversements en cours.
Certains principes sont à questionner dont celui de : “ l’eau paye l’eau “ !
Et la remise en cause de ces principes a des conséquences importantes sur nos futurs arbitrages budgétaires.
En commission des finances un financement de plus de 60 millions a été évoqué pour aménager comme il se doit les infrastructures de nos cours d’eau. Le réaménagement des rives du Gier le long de la friche Duralex à coûté à lui seul 11 millions d‘euros pour 1 km.
Cela pose avec acuité la question de l’optimisation de l’allocation de nos ressources d’investissement. Nous demandons depuis longtemps à être associés au moins en tant qu’observateurs au bureau de la métropole. Lorsque nous siégeons comme aujourd’hui au conseil métropolitain nous avons quelques raisons de penser que : “ la messe est dite “. Il a fallu pour suivre avec quelques lumières l’exposé que nous disposions du support écrit en amont.
Jean Duverger, Conseiller métropolitain Génération Écologie du groupe Le temps de l’écologie