Qualité et Prix du Service Public de l’eau // Intervention d’Olivier Longeon au Conseil municipal de St Etienne // 24 janvier 2022
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Au moment de prendre acte du rapport de qualité du service de l’eau, nous souhaitons revenir sur les 3 grandes crues et inondations qui ont eu lieu sur le bassin du Furan, en 2020.

Notre rivière est bien là sous nos pieds, même si nous l’oublions parfois.

Comme le Furet, le Furan porte en lui la racine « Furie » qui veut bien dire quelque chose. Aujourd’hui on ne s’en rend plus compte car tout est sous terre, mais il reste une vraie menace.

Avec le dérèglement climatique, les épisodes de violents orages cévenols sont de plus en plus fréquents. Il y a 30 ans, les écologistes et les scientifiques avaient dit qu’il fallait se préparer. Aujourd’hui les épisodes d’inondation du nord de la ville au débouché du Furan sont fréquents.

Alors, si on n’agit pas rapidement, si on ne stoppe pas le dérèglement climatique, que fera-t-on quand 30 nouvelles années d’aggravation des phénomènes climatiques auront passé ? Ce sera trop tard.

La meilleure solution, c’est la lutte contre le dérèglement climatique. Mais à Saint-Etienne et dans notre Métropole cela impose de prendre les devants, il va falloir faire beaucoup plus de déversoirs d’orages, augmenter la capacité du Furan.

Une des solutions est d’entamer la découverture comme cela s’est fait sur le Gier et l’Ondaine. Un des meilleurs endroits serait sans doute l’entrée dans la ville de Valbenoite à Tréfilerie. Je vous rappelle que vous l’avez promis à certains pendant votre campagne en 2020. De plus, cela serait un grand bonus pour le beau jardin que l’Université est en train d’aménager.

Dans ce rapport, Suez nous vante son  « système expert INFLUX Aquadvanced assainissement ».

Ce qui veut dire, et je cite les interviews de Cyril Courtjaret, directeur de Suez au lancement de ce système. « Ce système d’aide à la décision nous permet ainsi de jouer sur sept vannes, motorisées et supervisées à distance, qui, dans un premier temps, envoient le maximum d’eaux pluviales polluées vers la station d’épuration Furania, et, dans un second temps, vers les réservoirs les plus proches, et donc dans le milieu naturel. Ensuite, une fois l’épisode pluvieux passé, le système repasse en dépollution puis en fonctionnement normal ».

A chaque inondation importante, une partie de la pollution se retrouve dans la rivière. Il faudra bien un jour avoir un vrai réseau séparatif à St Etienne qui sépare les eaux de pluies et les eaux usées et polluées.

Dernière chose, sur le dérèglement climatique, à l’inverse des inondations, on a aussi mesuré en 2020, 632,7 mm de pluie soit 24 % de moins par rapport à 2019. Certes ce n’est pas toutes les années pareil, mais cela souligne le risque climatique que nous encourons et en particulier notre agriculture.

Enfin, nous, écologistes, regrettons que les rapports de suivis des services publics, du développement durable, de l’égalité Femme/homme de l’année 2020 paraissent en 2022. La Covid a bon dos car le conseil municipal s’est réuni plus d’une fois en 2021.

Olivier Longeon, Conseiller municipal Europe Écologie Les Verts du groupe Le temps de l’écologie