Ce rapport dresse une nouvelle fois un tableau pas très reluisant de l’action municipale en matière d’amélioration de l’accessibilité pour toutes et tous.

Les actions menées sont tellement peu nombreuses qu’il faut meubler les quelque 20 pages de ce rapport avec des travaux d’entretiens courants. Quand on en vient par exemple à lister la reprise de la peinture de 4 passages piétons, c’est qu’on manquait d’éléments à mettre en avant.

En 2021, ce sont 2,15 M€ qui ont été engagés par la ville de Saint-Etienne pour l’amélioration de l’accessibilité. Pourtant, en 2020, c’étaient 3,35 M€. Pouvez-vous expliquer cette baisse de plus de 30% du budget alloué ? Est-ce que vous considérez que l’accessibilité pour toutes et tous est désormais satisfaisante sur la commune ? 

Les problématiques d’accessibilité nous concernent toutes et tous. Nous sommes et serons forcément confrontés à cette problématique dans notre vie, de façon temporaire ou pérenne. Une ville plus accessible, c’est aussi une ville qui protège ses habitants et leur permet de mieux vivre les accidents de la vie, les injustices et les différences. 

Rien que la place de la voiture dans l’espace public stéphanois, son omniprésence, montre à quel point vous défendez une vision non-inclusive de l’aménagement urbain. 

Il y a déjà plus d’un an, en commission santé, solidarité, handicap et séniors, j’interrogeais l’adjointe à l’accessibilité et au handicap au sujet de la version 2020 de ce rapport. Je lui ai demandé, entre autres, s’il existait un état des lieux des bâtiments accessibles aux personnes à mobilité réduite, et un plan sur la mandature concernant l’accessibilité pour ces personnes. La réponse apportée par Mme Jusselme a été plus qu’évasive. Elle laisse à penser qu’une nouvelle fois, votre politique ne se base pas sur des critères objectifs et des indicateurs probants. C’est ce que les conseillers municipaux écologistes réclament depuis votre arrivée aux commandes de la ville. C’est la condition sine-qua-non d’une politique juste et transparente.

Julie Tokhi, coprésidente du groupe le temps de l’écologie