Rapport développement durable 2024 – Intervention au conseil municipal – 27 janvier 2025
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Nous constatons qu’un effort a été fait par rapport à celui que vous nous aviez présenté l’année dernière, puisqu’il fait état, cette année, d’indicateurs sur différents points. 

En ce qui concerne les énergies renouvelables, nous saluons l’augmentation sensible du nombre de classes et, par conséquent, du nombre d’enfants sensibilisés au Programme d’Éducation à l’Environnement et au Développement Durable. Par contre, nous aimerions savoir pourquoi le nombre de bâtiments raccordés aux réseaux de chaleur de Châteaucreux et Montreynaud ayant augmenté de 4, le pourcentage d’ENR produit, lui, n’a pas augmenté par rapport à 2023.

Ceci étant posé, de nombreuses questions sont à peine effleurées et nous vous proposons de reprendre quelques points.

Le nombre d’étoiles attribué à la Ville et à la Métropole, pour la labellisation « Territoire engagé transition écologique » climat-air-énergie, est au nombre de deux pour la Ville, trois pour la Métropole. Les raisons évoquées en commission ne sont guère explicatives. Nous espérons que vous pourrez être plus précis à ce sujet. Dans quels domaines avez-vous des efforts à faire ? On est encore loin, par exemple, de la ville de Nantes, « la ville aux 100 jardins » ou de Grenoble et de sa région classées 5 étoiles !

En ce qui concerne la végétalisation, nous avons été très surpris de constater l’absence d’un budget végétalisation au niveau de la ville. Vous parlez de « budget transversal » car impliqué dans différents secteurs mais vous n’avez aucune idée, même très approximative, semble-t-il, du montant global que vous y consacrez. Nous vous demandons donc de nous communiquer le montant total et détaillé des actions de végétalisation réalisées en 2024. 

En ce qui concerne le chauffage, nous constatons une forte augmentation, 2.877 MWh, de la consommation énergétique par rapport à l’année précédente. Pouvez-vous nous donner les raisons de cette surconsommation ? Le retard de la Ville que nous avions constaté dans la rénovation des bâtiments municipaux est là bien visible. Dès 1973, l’association Héliose préconisait l’isolation et le développement des énergies renouvelables pour réaliser des économies d’énergie notables.. 

La ville de Saint-Étienne reste mal classée dans de nombreux classements qui mettent en avant les réalisations en matière de Développement durable comme le classement des villes cyclables ou végétalisées qui augmentent leur propre production d’énergie renouvelable.

Vous prétendez à tout-va que le développement durable est un des trois piliers de votre politique municipale. Si c’était vrai, ça se saurait ! Votre organisation de l’espace urbain contraint les habitants à suffoquer dans une ville bétonnée et goudronnée. Lorsque la température est élevée, les Stéphanois et les Stéphanoises attendent de pouvoir respirer librement partout dans leur ville et non de bénéficier seulement de quelques ombrières et du fameux jardin « d’Eden » ou de devoir se rendre dans des lieux boisés, certes, mais fortement excentrés.

Enfin, vous mettez en avant le chiffre de 4.000 arbres qui pourraient être plantés au bout de votre mandat, soit 666 arbres par an, mais vous omettez de décompter ceux qui, pour une raison ou une autre, sont abattus ! Soyez donc un peu plus modeste et regardez ce qui se fait autour de vous pour abaisser la température. En 4 ans, par exemple, la ville de Tours a planté 6.848 arbres et 31.224 buissons et 11 cours d’école ont été végétalisées.

En résumé, même si nous avons quelques renseignements sur différents postes, le rapport de développement durable 2023-2024 reste avant tout, comme les autres années, un rapport avec de belles images.

Danielle Teil, conseiller municipale écologiste du groupe Le temps de l’écologie

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