Les 20 pages de ce soi-disant “rapport sur l’égalité entre les femmes et les hommes” sont vides. Pourtant, le sujet est essentiel. A Saint-Etienne, le taux de chômage des femmes est plus important que dans le reste de la France. Quand elles travaillent, elles ont encore plus recours à des emplois à temps partiel qu’ailleurs, et trop souvent, ce n’est pas un choix. Trouver une solution de garde adaptée pour un enfant en bas âge relève encore du parcours du combattant.
Pour combler le vide de ce rapport, il a fallu user d’ingéniosité, tant le fonds est inexistant. Les restrictions dues à la COVID ont bon dos.
Une page entière pour un lexique copié-collé depuis le site du Ministère de la Défense. Visiblement, pour votre majorité municipale, il faut attendre un rapport annuel pour se pencher sur les définitions du harcèlement sexuel, du sexisme, des stéréotypes liés au sexe, des discriminations ou encore de l’outrage sexiste. Pour la définition du cyber-harcèlement, trop répandu à l’heure actuelle, il faudra encore attendre. Pourtant, nous l’avons toutes et tous entendu : “une fois que c’est sur les réseaux, c’est plus du chantage. C’est une exécution”, et ce n’est pas moi qui l’ai dit.
Pour combler le vide, les réunions de concertation, les installations d’Explora ou encore les initiatives mises en place par des structures d’Éducation Populaire ne suffisent pas. Sous le vernis de la communication toute en couleur et illustrée de photos prises dans une banque d’images, ce qui saute aux yeux, ce sont les lacunes de votre politique et votre vision étriquée des questions d’égalité entre les femmes et les hommes. Ce rapport est purement indigne des enjeux d’une ville de 170.000 habitants. Nous devons relever le défi pour plus d’égalité entre les humains, qu’importe leur genre.
Julie Tokhi, conseillère municipale Europe Écologie Les Verts du groupe Le temps de l’écologie
Ce rapport est contradictoire par rapport aux années précédentes.
Quand on veut faire une réelle politique d’égalité, on se pose la question de l’impact du moindre centime dépensé pour avoir un pilotage fin dans la prise de décision politique.
Par exemple, dans votre politique en direction des associations. Combien est dépensé pour des activités pratiquées par des femmes ? Combien pour des activités pratiquées par des hommes ? Avoir une telle information permettrait de mettre en œuvre des leviers d’action pour faire évoluer les choses. Nous demandons encore et toujours des indicateurs et des évaluations.
A la lecture du rapport, on comprend que le problème est encore plus grave. Car même quand vous avez des chiffres alarmants, vous décidez de ne rien faire. On apprend que 100% des agents qui ont pris un congé parental sont des femmes. Chiffre ô combien questionnant. Mais dans le plan d’action, on voit que vous voulez attendre 2023 pour “stimuler la prise de congé parental par les pères.” Il est temps. Il ne vous reste peut-être même pas 3 ans.
Votre plan d’action est également rempli de contradictions. Un exemple. Dans le rapport de l’année dernière, vous disiez que le guide “recruter sans discriminer” était en cours. Patatras, cette année, il doit être “engagé en 2023”.
Doit-on en conclure que vous ne savez même pas où vous en êtes ? Ou que les rapports sont insincères voire mensongers ?
L’année dernière nous avons demandé des indicateurs et des évaluations afin de comprendre où vous allez. Cette année nous tombons encore plus bas, car les rapports se contredisent. M. Perdriau, vous ne naviguez même plus à vue, vous laissez le bateau à la dérive. Au Vendée globe, vous ne seriez même pas sorti du port.
Cette année vous vous êtes surpassé dans la création de ce bel outil de communication. Il est beau mais il est vide et surtout contradictoire par rapport aux années précédentes.
Comme d’habitude, nous avons un bel inventaire d’actions. Mais encore une fois, nous n’avons pas le résultat des actions, nous ne savons pas quels sont vos objectifs concrets. Aucune évaluation de ce que vous faites en interne comme en externe. Encore une fois, vous n’avez aucune vision de ce que doit être une politique d’égalité. Il ne s’agit pas de saupoudrer des actions de ci et de là mais de structurer une politique globale et intégrée sur ces questions.
Quand on veut faire une réelle politique d’égalité, on se pose la question de l’impact du moindre centime dépensé. Afin de pouvoir avoir un pilotage fin dans la prise de décision politique.
Par exemple, dans votre politique en direction des associations. Combien est dépensé pour la pratique féminine et combien pour la pratique masculine ? Avoir une telle information permet de mettre en œuvre des leviers d’action pour faire évoluer les consciences. Nous demandons encore et toujours des indicateurs et des évaluations.
Mais à la lecture du rapport, on se rend compte que le problème est encore plus grave. Car même quand vous avez des chiffres alarmants, vous décidez de ne rien faire. On apprend que 100% des agents qui ont pris un congé parental sont des femmes. Chiffre ô combien questionnant. Mais dans le plan d’action on voit que vous voulez attendre 2023 pour “stimuler la prise de congé parental par les pères.” Il est temps.
Votre plan d’action est également bourré de contradictions. Deux exemples. Dans le rapport de l’année dernière, vous disiez que le guide “recruter sans discriminer” était en cours. Cette année, il doit être “engagé en 2023”. Mais nous avons encore pire. L’action “promouvoir par des actions de communication l’accès des femmes aux métiers traditionnellement masculin et l’accès aux hommes aux métiers traditionnellement féminin…” était considéré comme réalisé dans le rapport de l’année dernière. Dans le rapport de cette année, il doit être engagé en 2023. Mais de qui vous moquez-vous ? Doit-on en conclure que vous ne savez même pas où vous en êtes ? Ou que les rapports sont insincères voire mensongers ?
Bref, l’année dernière nous avons demandé des indicateurs et des évaluations afin de comprendre où vous allez. Cette année nous tombons encore plus bas, car les rapports se contredisent. Monsieur Perdriau, vous ne naviguez même plus à vue, vous laissez le bateau à la dérive. Au Vendée globe, vous ne seriez même pas sorti du port.
Germain Collombet, conseiller municipal Europe Écologie Les Verts du groupe Le temps de l’écologie