
Dans ce dossier la ville des agents recenseurs pour revenir sur une grave question que soulève ce même dossier.
Le recensement est un moment fort de notre vie démocratique, y participer est un acte civique. Grâce à ses chiffres, une image fidèle de la population et de sa répartition locale permet une connaissance fine, nécessaire notamment à la gestion des services publics et à l’aménagement du territoire.
Mais je fais partie des personnes qui appellent à ne pas répondre à une nouvelle question qui est introduite cette année, la question sur le pays de naissance des parents.
De nombreuses associations ont d’ailleurs plaidé auprès de l’Insee, responsable pour le contenu du questionnaire, et de la Commission Nationale Informatique et Libertés pour que cette question ne soit pas ajoutée dans le bulletin du recensement. Aucune politique publique ne justifie que l’origine de nos parents soit collectée dans notre réponse. Cette question présente trop de dangers et de relants nauséabonds.
D’ailleurs, répondre à chaque question du recensement Insee est obligatoire, ce qui n’est pas le cas pour cette nouvelle question.
En effet, dans le questionnaire internet et dans la version papier, il sera bien indiqué que répondre à cette nouvelle question est « facultatif ». Il n’y a donc aucune obligation d’y répondre. De nombreuses associations et organisations de défense des droits de l’homme, appellent à un mouvement général de refus.
Je voudrais donc savoir si vous allez expliquer à nos agents recenseurs que cette question est facultative car je n’oublie pas que certains partis aux idées ségrégationistes atteignent aujourd’hui le pouvoir dans de trop nombreux pays. Nous pourrions regretter de leur avoir fournit des fichiers d’exclusion.
Olivier Longeon, Conseiller municipal de St Etienne