Dans cette délibération, des subventions sont attribuées à des associations qui interviennent auprès des seniors. Mais quand on met en parallèle votre décision de fermer la résidence autonomie Chavanelle, ces subventions relèvent de l’aumône.
Après la fermeture de berceaux dans les crèches municipales et le périscolaire qui disparaît dans 16 écoles, c’est au tour de nos aîné.es de subir les conséquences de vos décisions désastreuses pour la population. Comment pouvez-vous encore prétendre que le bien-être social est l’un des 3 piliers de votre politique municipale ?
La résidence autonomie de Chavanelle fermera ses portes dans quelques mois, car vous jugez qu’elle n’est pas suffisamment rentable. Ou plus exactement, vous estimez qu’il faut optimiser les coûts des résidences pour les seniors non dépendants, quitte à ce que ce soit au détriment de leur bien-être. Ils sont une quarantaine à celle de Chavanelle. Ses résidentes et ses résidents, âgé.es de 90 ans en moyenne, vont être contraints de déménager dans une autre résidence loin du centre-ville, loin de leurs habitudes. Un déménagement peut générer une forte angoisse, en particulier chez les plus âgées d’entre nous. Et changer ses habitudes peut être encore plus difficile, voire traumatisant.
Les élu·es municipaux écologistes ne sont pas dupes : cette résidence est située sur le site de la Charité qui appartient au CHU. Lors du conseil municipal du mois dernier, nous vous avons interrogé sur l’avenir du site de la Charité. Vous avez répondu que ce site serait prochainement vendu par le CHU, et que la ville envisageait de le racheter pour en faire un projet résidentiel. Doit-on en déduire que votre objectif, derrière la fermeture de la résidence autonomie de Chavanelle, serait de récupérer ce lot afin de l’intégrer dans votre projet immobilier ?
M. Perdriau, vous et votre équipe vous targuez de pratiquer la concertation. Comme trop souvent, c’est à se demander si vous maitrisez les termes que vous employez. Lors de la commission Santé, Solidarités, Handicap et Seniors du mardi 13 juin, à laquelle j’étais présente, le sort de la résidence Chavanelle n’a pas été évoqué. Ni aux commissions précédentes d’ailleurs. C’est pourtant l’espace où vous prétendez impliquer les élu·es n’appartenant pas à la majorité.
Il devient insupportable pour toutes et tous d’apprendre vos décisions par voie de presse. Cela rajoute de la brutalité à la violence des décisions. Pas étonnant que vous génériez autant de ressentiment. Pour commencer, vous pourriez être clair sur le sort que vous envisagez pour les services aux aîné·es. Plus largement, il serait temps que votre gouvernance opaque cesse et que les Stéphanoises et les Stéphanois soient enfin informé.es en amont des problématiques que rencontre la ville. Il est grand temps de redonner la parole aux personnes les plus concernées, car vous pourriez être surpris, elles pourraient avoir des idées.
Julie Tokhi, conseillère municipale du groupe le temps de l’écologie