A partir de cette résolution de l’Association des Maires de France, je formule plusieurs réflexions sur la situation des collectivités locales aujourd’hui.
Force est de constater que les quelques réformes fiscales et sociales que le gouvernement a pris pour une évidence, ont déclenché différents mouvements que l’ont ne maitrise plus.
Sous prétexte de réduire le « pognon de dingue » dénoncé par le président et les partis de droites, le gouvernement a cassé l’éducation populaire et le contrat social dans les quartiers, il est pour moi responsable de la grave situation que nous vivons.
J’énumère rapidement :
• Suppression des subventions aux associations faisant du travail social ;
• Réduction des médiateurs de rues, des éducateurs et travailleurs sociaux dans les quartiers par la suppression d’aide et des emplois aidés ;
• Absence d’une police de proximité, dont le retour n’a été promis que pour quelques quartiers en France ;
• Arrêt des temps scolaires de l’enfant avec leur volet éducatif ;
• Politiques sociales réduisant les APL et laissant les Office HLM avec des moyens ultra-réduits ;
• Attaque aveugle de la rénovation urbaine avec des dispositifs d’aide à l’acquisition pour location, ou à l’achat de logements, qui maintiennent les plus défavorisés ensemble au lieu de faire de la mixité sociale ;
• Abandon progressif du soutien à l’éducation populaire dans les quartiers par la suppression de dizaines de structures ; …
J’ai un grand sentiment d’inquiétude face à l’incompréhension de la situation par le Président et le gouvernement. La réponse urgente qui doit être apportée à cette situation est une réponse politique qui propose un avenir à toutes celles et ceux qui vivent dans notre pays, membre de l’Union européenne.
Le Président, en inspecteur des finances qu’il a été, croyait débloquer la situation, libérer l’économie. Le résultat est devant nous : l’année passée est une année record pour l’épargne individuelle, ce qu’il voulait combattre et ce qui est le signe d’une profonde inquiétude des français. L’année passée a vu un des plus forts recul de la construction en France et chacun connaît l’adage populaire : « quand le bâtiment va tout va ! »
J’ajouterai, que devant le recul de l’État, trop de collectivités ont accompagné celui-ci. Il n’y a qu’à compter le nombre de fermetures de structures sociales dans notre ville, les suppressions de TER décidés par Laurent Wauquiez sous prétexte d’économies de courts termes.
Je me souviens de la loi Voynet rédigée avec la gauche plurielle qui préconisait des intercommunalités en Pays pour être plus proches des citoyens. Je me souviens fort bien que cette loi voulait des schémas de services publics pour que chacun garde une proximité avec ceux-ci. Bref je me souviens qu’un grand nombre de fossoyeurs de la loi de décentralisation et d’obsédés de la suppression d’emplois dans les administrations sont responsables de la situation actuelle.
Preuve est malheureusement une nouvelle fois faite que l’on ne peut résoudre uniquement la crise économique sans résoudre aussi la crise environnementale et sociale.
Olivier Longeon, Conseiller municipal Europe Ecologie Les Verts de St Etienne