Ce mois d’octobre 2023 s’ouvre avec la diffusion de nouveaux enregistrements par Mediapart, qui mettraient à nouveau au jour les manœuvres sordides de Pierre Gauttieri et de Gilles Rossary-Lenglet. Gaël Perdriau clame qu’il n’était pas au courant. Pourtant, plusieurs jours après leur publication, Gaël Perdriau n’a toujours pas condamné les propos tenus. Il n’a pas non plus apporté son soutien à Michel Thiollière, victime potentielle d’un odieux complot avorté. Les élu·e·s municipaux écologistes s’étonnent de l’absence de réaction du Maire alors que la sidération s’est emparée des Stéphanoises et des Stéphanois. Le manque d’empathie dont il semble faire preuve nous interroge.
Pourtant, le duo formé par un maire et son directeur de cabinet est fondé sur la confiance respective. Un maire est non seulement responsable de ce qu’il ordonne, mais aussi de ce qui se produit sous son autorité au sein de la mairie. Comment Gaël Perdriau a-t-il pu donner et renouveler sa confiance à Pierre Gauttieri ? Son éviction de la mairie sous le mandat de Michel Thiollière aurait pu l’interpeller. Cela pose question sur la clairvoyance de Gaël Perdriau et sa capacité à gérer les affaires de la ville. Il a fallu les publications de Mediapart pour qu’il se décide à licencier Pierre Gauttieri il y a un an mais seulement pour “perte de confiance”, lui assurant ainsi de confortables indemnités. Un maire qui aurait été trompé de la sorte ne qualifierait-il pas le licenciement pour faute grave ?
Les écologistes ont toujours dénoncé l’opacité de la gestion du cabinet et plus globalement de la mairie. Les élu·e·s Verts ont plusieurs fois demandé des éléments d’information et en l’absence de réponse complète, ils ont dû saisir la Commission d’Accès aux Documents Administratifs. Une telle opacité cacherait-elle quelque chose ?
La nomination d’un nouveau directeur de cabinet aurait pu rassurer, il n’en est rien : son parcours professionnel interroge, en particulier sa collaboration avec le sulfureux maire de Cholet, réputé proche de Gaël Perdriau et édile de sa ville d’origine. A l’époque, la presse locale avait accusé le cabinet du maire d’avoir recours à des méthodes manipulatoires.
Au-delà des subventions qui auraient été attribuées pour rémunérer des complots et sur lesquelles la justice enquête, ce sont du temps, de l’énergie et de l’argent qui auraient été dépensés pour contrôler des personnes. Les Stéphanoises et les Stéphanois n’ont pas voté pour cela. Toute cette énergie aurait pu être utilisée pour améliorer le quotidien à Saint-Etienne : amélioration des services aux habitants et des infrastructures municipales, amélioration des conditions de travail des agents, attractivité des emplois, etc.
Au lieu de cela, les Stéphanoises et les Stéphanois ne peuvent que constater les dégâts en cette rentrée 2023 : diminution de l’accueil périscolaire, annonce de la fermeture d’une partie de la cité du design et de l’école de commerce, fermeture temporaire des piscines faute de moyens, dégringolade de la ville dans le classement des universités françaises…
Il est urgent que Saint-Etienne et sa Métropole retrouvent toute leur sérénité.
Germain Collombet, Danielle Teil, Jean Duverger, Julie Tokhi, Olivier Longeon
Conseillers municipaux Le temps de l’écologie