Dans cette délibération, nous votons des subventions pour 8 associations d’éducation populaire, pour des montants allant de 178 à 7111€. Comme toujours, les élu·es municipaux d’opposition n’ont pas accès aux dossiers de demandes de subventions. L’opacité règne. C’est à se demander ce qu’il y aurait à cacher.
Ce qui est difficile à cacher, ce sont les fermetures successives de structures d’éducation populaire. Ces structures apportent un service nécessaire à la population. Elles sont même de plus en plus sollicitées pour prendre en charge des activités qui relèvent de la compétence municipale, c’est-à dire que la ville se décharge d’un service public dont elle a la responsabilité. Mais vos financements insuffisants conduisent à l’épuisement des bénévoles et ne permettent pas d’assurer la pérennité des activités proposées à la population. L’accueil périscolaire des enfants est l’exemple le plus criant. Il y a quelques semaines à peine, l’Amicale Laïque de Beaubrun cessait ses activités. Aujourd’hui, d’autres structures telles que la MJC des Tilleuls ou encore l’Amicale du Crêt de Roc sont en grand danger et ne savent pas jusqu’à quand elles seront encore en capacité d’assurer leurs activités. Et je ne parle même pas des locaux qui ne sont pas toujours suffisamment entretenus. Pourtant, les structures d’éducation populaire, que ce soit les centres sociaux, les Amicales Laïques, ou encore les MJC, FJEP… font partie intégrante de l’ADN de Saint-Etienne. Elles représentent une richesse et un dynamisme qui a toujours surpris nombre de personnes arrivant sur le territoire stéphanois.
Si elles sont en danger, ce n’est pas seulement, comme vous essayez de le faire croire, à cause de la hausse du coût de l’énergie ou du désengagement de l’État. Ces éléments contribuent à la fragilité de ces structures sur l’ensemble du territoire national, mais comment expliquer qu’à Saint-Etienne, les structures n’ont d’autre choix que de mettre la clé sous la porte ?
On voit bien que contrairement à vos effets d’annonce, le bien-être social n’est pas un pilier de votre politique municipale. Au contraire, c’est le parent-pauvre de votre gestion. Cette gestion est catastrophique aussi bien à court que moyen et long terme.
Désormais, de nombreux habitants craignent de voir disparaître ces lieux de vie essentiels et se montent en collectifs pour que des activités perdurent dans ces locaux, même sans la structure d’éducation populaire porteuse. Les élu·es écologistes osent espérer que vous leur permettrez de s’organiser afin de mettre en place des tiers-lieu, pour qu’ils continuent d’animer la vie du quartier et d’améliorer le quotidien.
Julie Tokhi, conseillère municipale Europe Écologie Les Verts du groupe Le temps de l’écologie