Dans l’absolu, il est très difficile de dire si un tarif concernant l’eau, bien vital et universel, est « juste et/ou adapté » au contexte dans lequel il s’inscrit. Il est important de savoir s’il satisfait à plusieurs critères.
Celui de permettre l’accessibilité au plus grand nombre et de manière équitable à ses usages essentiels. Celui de permettre l’entretien et le maintien de la fiabilité du réseau qui en assure la distribution.
Celui d’en assurer la qualité de la captation jusqu’à la distribution.
En clair, pour ce qui est de l’eau, on ne peut pas raisonner uniquement sur le niveau de son prix.
Si le niveau est un élément essentiel, on se rend compte que d’autres éléments sont importants.
Faut-il faire payer au même prix, la consommation domestique d’eau, et le remplissage d’une piscine ou l’arrosage d’une pelouse ?
Peut-on imaginer une tarification sociale de l’eau ?
Peut-on mettre en place une tarification progressive de l’eau ? Voire même une tarification différenciée en fonction de l’utilité sociale de son usage ?
La problématique est large et mériterait que l’on y réfléchisse sérieusement.
On le voit, fixer un prix à l’eau, bien commun, universel et qui doit rester accessible à toutes et tous, c’est très complexe.
Il doit satisfaire beaucoup d’exigences et la chose n’est pas aisée.
Dans ces conditions, il apparaît que le maintien à un niveau très faible du prix de l’eau n’est pas incitatif pour encourager son usage parcimonieux et le plus opportun possible.
Si on peut se réjouir d’avoir un accès peu onéreux à l’eau, on ne peut pas s’en satisfaire. Cela ne suffit pas.
D’autres objectifs évoqués plus haut doivent être pris en compte. Les atteindre tous est complexe et une réponse tarifaire unique, même si elle paraît peu élevée, ne semble pas adaptée.
Un raisonnement volume/prix, ne suffit pas. Il doit faire place à un savoir-faire différenciateur que nos services et notre assemblée sont tout à fait capables d’atteindre, en fixant à notre nouveau concessionnaire les objectifs ambitieux qui en découlent.
C’est pourquoi nous nous abstiendrons sur les trois dossiers concernés.
Jean Duverger, Conseiller Génération Écologie de St Etienne Métropole