Nous nous apprêtons à voter le nombre de commissions et leurs thématiques. Pour nous, les regroupements thématiques des commissions seront le fondement du travail de ce conseil pour les 6 prochaines années. Les moyens de penser notre territoire et son avenir. La structuration que vous nous proposez dans ces commissions, nous interpellent et nous inquiètent.
D’abord, la quatrième commission, nous interroge. Pensez la culture, le patrimoine ou le sport à travers le rayonnement du territoire est pour nous extrêmement problématique. Tourner la culture ou le sport uniquement vers l’extérieur et ne pas l’utiliser comme un levier de développement de notre territoire nous semble hasardeux. Nous aimerions que vous pensiez la culture ou le sport comme un moyen de développer notre territoire et non comme un axe de marketing territorial. Nous sommes inquiets par la perspective que vous dessinez pour les équipements culturels et sportifs métropolitains. Sont-ils destinés aux habitantes et habitants de notre territoire ou aux extérieurs ?
Ensuite, mettre l’enseignement supérieur dans la même commission que le développement économique nous semble très préoccupant. Pensez-vous, comme Mr Macron, que nos étudiants sont de futurs startupers ? Pensez-vous que tous les domaines de la recherche universitaires soient transférables dans le monde de l’entreprise ? Nous ne le pensons pas car c’est oublier que de grands pans de la recherche en science humaine, en arts et dans bien d’autres domaines fondamentaux ne sont pas commercialisables. Notre université doit aussi servir a enrichir culturellement notre territoire et pas seulement à son enrichissement en plus-values ou en taxes. Nous devons permettre à tout a chacun de pouvoir pousser les portes de la connaissance et pas seulement de créer du PIB.
Enfin, le développement durable cantonné à une sous commission est selon nous une erreur voir une absurdité. Lors de votre discours d’installation, vous avez exprimé votre souhait de faire de notre territoire un exemple de la lutte contre le réchauffement climatique. En traitant ainsi le développement durable, nous ne comprenons pas comment vous comptez arriver à cet objectif. Monsieur le président, le développement durable doit être la boussole de nos politiques publiques. La maison brûle, Mr Perdriau, et nous regardons par le cafuron.
Dans ce domaine, nous devons avoir de grandes ambitions pour notre territoire. Nous pensons que la métropole est l’échelle pertinente pour aborder les questions sur la changement climatique. Il fut un temps, où la région avait instauré une délibération cadre sur le développement durable par laquelle devait être envisagé l’ensemble des autres délibérations. Certes, ce fut le temps où la gauche et les écologistes dirigeaient la Région, mais nous avez rappelé que vous n’étiez pas sectaire. Si nous voulons être les plus résilients possible face aux défis qui nous attendent, nous devons évaluer chaque décision par le prisme de son impact climatique et environnemental. Nous devons attendre la neutralité carbone à l’horizon 2050, voir 2030. Et ce n’est pas en traitant le développement durable comme vous le faite que nous atteindrons ces objectifs et nous pensons que votre inaction est insupportable pour les générations futures
Pour conclure, nous voterons contre cette délibération car au-delà du manque de cohérence dans la constitution des commissions, c’est surtout votre passivité face aux défis climatiques qui nous oppose.
Germain Collombet, conseiller métropolitain Europe Ecologie Les Verts