Chaque jour apporte son lot de révélations toutes plus nauséeuses les unes que les autres. Le nouvel article de Mediapart paru ce lundi met directement et explicitement en cause le Maire de Saint-Etienne et Président de la Métropole Gaël Perdriau, son adjoint Samy Kéfi-Jérôme, et son directeur de cabinet Pierre Gauttieri. Les faits relatés, s’ils sont avérés, sont d’une rare violence, les menaces proférées totalement ignobles. L’ancien premier adjoint de Saint-Etienne, Gilles Artigues, aurait été victime d’une insupportable atteinte à la vie privée et d’un terrible chantage politique durant plusieurs années, l’empêchant même de se présenter à certaines élections. Gilles Artigues a déposé une plainte par l’intermédiaire de son avocat, maître André Buffard, qui vise expressément MM. Perdriau, Kéfi-Jérôme et Gauttieri. Cette plainte est actuellement en cours d’instruction.
Les derniers éléments produits semblent mettre directement en cause le maire de Saint-Etienne. Depuis la publication du premier article de Mediapart sur le sujet le 26 août, le maire de Saint-Etienne a donné plusieurs versions et n’a apporté aucune explication officielle tangible et aucun élément tendant à démentir ces accusations.
Les Stéphanoises et les Stéphanois ressentent un sentiment de stupéfaction et de dégoût. La ville bruisse de rumeurs. La rentrée médiatique de notre Métropole est catastrophique tant par cette affaire que par les émissions très dures de certaines chaînes nationales.
Les écologistes estiment que cette affaire est la suite des dysfonctionnements récurrents de la vie municipale, que leurs élu·es ont évoqué à plusieurs reprises, tant dans les modalités d’attribution des subventions que dans l’excès de pouvoir personnel du maire et de son directeur de Cabinet. Le nombre élevé de départs de membres du personnel municipal et métropolitain inquiète et pourrait être le reflet d’une ambiance délétère au sein des services. Pour les écologistes, cette dénonciation s’ajoute donc à l‘absence de transparence de la majorité municipale et métropolitaine.
Le groupe municipal Le temps de l’écologie témoigne une nouvelle fois sa sympathie aux victimes de ces agissements.
Le groupe municipal Le temps de l’écologie réaffirme sa position et demande :
– La suspension immédiate de leurs fonctions des deux élus visés par la plainte et du directeur de cabinet de Saint-Etienne et Saint-Etienne Métropole pendant la durée de l’enquête judiciaire.
– Que toute la lumière soit faite rapidement sur cette affaire concernant le maire et sa majorité
– L’ouverture d’une enquête sur les dysfonctionnements démocratiques dans les élections locales si les déclarations des accusateurs devaient être confirmées
– L’instauration de procédures permettant d’assurer une réelle transparence dans le mode d’attribution des subventions aux associations
– Une transparence totale dans les attributions et le fonctionnement du cabinet du maire et du président de la Métropole : nombre de collaborateurs, fonctions, rémunérations.
– L’adoption d’une charte de pratiques respectueuses pour régir les débats au sein du conseil municipal, afin d’en finir notamment avec certaines formes de violence verbale et d’attaques personnelles, trop fréquentes ces dernières années et qui n’ont pas leur place dans des débats démocratiques.
– La transformation des conseils consultatifs en commissions extra-municipales ouvertes à toutes les citoyennes et à tous les citoyens, ainsi qu’aux élu·es n’appartenant pas à la majorité
Dans le cas de la confirmation des actes évoqués par la justice, le groupe Le temps de l’écologie mobilisera tout moyen et pourra intervenir en justice pour que les détournements de fonds publics soient poursuivis et les sommes remboursées.
Germain Collombet, Danielle Teil, Jean Duverger, Olivier Longeon, Julie Tokhi
Conseillers métropolitains de St-Etienne Métropole
Conseillers municipaux de St Etienne
Une réflexion au sujet de “Triste affaire pour la ville et la métropole de Saint-Etienne // Communiqué //Mardi 13 septembre 2022”
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D’autres grandes villes ont vécu des turpitudes municipales. Elles s’en sont remises.
Les erreurs se paient. Les hommes ne font que passer. L’âme d’une ville reste.