Le Département de la Loire annonce étudier de nouvelles solutions pour désengorger la circulation automobile quotidienne dans le Sud de la Plaine du Forez. Cette énième recherche de solution automobile intervient après des centaines de millions d’Euros investis par les collectivités dans de nouvelles infrastructures routières qui ont toutes augmenté la congestion. L’agglomération stéphanoise est la seule de France qui voit la part de la circulation automobile progresser dans les déplacements quotidiens.

« Pourtant à coté de cela, l’électrification de la ligne TER entre St-Etienne et Firminy a prouvé qu’il existe des solutions alternatives écologiques et pratiques. Certains ont appris à poser leur voiture à Firminy pour rejoindre St-Etienne et Lyon par des TER cadencés toutes les 15 min depuis Chateaucreux jusqu’à Lyon. 8 à 9 % des élèves de la cité scolaire Urfé annonçaient venir à l’école en train puisque le TER est intégré au réseau STAS. On peut faire de même pour le Sud de la Plaine du Forez avec des TER et des trains-trams qui auraient une gare de départ au niveau d’Andrézieux et desserviraient aux heures de pointe tous les quarts d’heure Chateaucreux, et au-delà Lyon ou Firminy. Des transports en commun en étoile autour de cette gare pourraient compléter cette desserte. C’est la responsabilité de St Etienne Métropole de créer les conditions de cette réalisation rapide avec les conseils régional et départemental et les intercommunalités. L’intercommunalité du Forez l’a fait pour avec la ligne TER Boen-Montbrison. » déclare Olivier Longeon, conseiller métropolitain Europe Ecologie Les Verts.

« Chaque jour, chacun comprend que la fuite en avant du « tout-voiture » n’est plus une solution quand la Planète brûle et que le prix du pétrole augmente du fait de sa rareté. Les politiques qui ont participé au déménagement de St-Etienne dans le Forez à coup de zones industrielles et commerciales et de lotissements ont une responsabilité aussi grande que ceux qui décident des taxes. » déclare Marie Michelle Vialleton, conseillère départementale EELV.

« Le vrai problème est la raréfaction des ressources, la grave situation géopolitique et notre dépendance, l’augmentation récente du prix du pétrole qui constitue 60 à 70% de l’augmentation actuelle, pas l’alignement du diesel sur l’essence. L’augmentation future de l’essence est probablement inévitable car le gisement diminuant, la situation va aller en s’aggravant.
Les véhicules des particuliers représentent à eux seuls 15% des émissions de Gaz à Effet de Serre en France. C’est un réel enjeu de diminuer ces sources d’émission au regard des enjeux climatiques. C’est aussi un réel enjeu du point de vue de la santé : 48 000 morts prématurées en France chaque année liées à la pollution de l’air. Le modèle du tout-voiture n’est tout simplement pas vivable.
Nous soutenons l’alignement du diesel sur l’essence : l’avantage donné au diesel était un non-sens écologique et sanitaire. Mais nous le soutenons à condition que cela s’inscrive dans une approche de fiscalité écologique et socialement équitable (avantages, soutiens, et incitations pour changer de modes de vie. Exemple : indemnités kilométriques vélo, prime à la casse, chèque énergie,…), et de proposer des alternatives dès aujourd’hui.
D’autre part, il est nécessaire de taxer le kérosène ou le mazout naval qui sont totalement détaxées en regard des augmentations continuelles de fiscalité sur les carburants automobiles.
Le Gouvernement doit aller plus loin dans les mesures de compensation pour les plus modestes qui sont aujourd’hui piégés dans le modèle tout-voiture, par exemple, soutenir un chèque énergie avec une composante incitative pour les plus modestes.
Enfin nous demandons au Gouvernement un grand plan mobilité du quotidien à court terme (2019 doit être l’année des solutions immédiates, reposant non sur de nouvelles infrastructures mais sur les organisations collectives : plans de déplacements territoriaux avec rabattage sur des chronobus en milieu rural sur les axes avec suffisamment de fréquentation, synchronisation des horaires voitures-navettes-trains-travail pour favoriser les solutions collectives…) et à moyen terme (cesser projets inutiles type GCO, mettre le paquet sur les infrastructures collectives), TER, … » complète Nicolas Patureau Mirand, secrétaire Europe Ecologie Les Verts de St-Etienne-Ondaine Pilat Forez et ailleurs.