Voeu proposé par le groupe Le Temps de l’Ecologie, le groupe Saint-Etienne Demain et le groupe communiste
Le retour rapide des talibans au pouvoir en Afghanistan a plongé une grande partie de la population afghane dans la peur, malheureusement fondée, de représailles et d’exactions permanentes. Les élu·es stéphanois des groupes communistes, Saint-Étienne Demain et Le Temps de l’Ecologie ont été profondément choqués par les réactions d’élu·es, dont le Président de la République. Les propos tenus par des élu·es de la République engagent la France et ne peuvent être dictés par des interpellations de l’extrême droite et de la droite extrême.
Pourtant, plusieurs maires de France, comme à Tours, Lyon, Montpellier, Grenoble mais aussi Saint-Étienne, ont annoncé leur volonté d’accueillir les Afghanes et les Afghans qui cherchent refuge en France.
L’urgence de la situation ne nous fait pas oublier la nécessité d’offrir une véritable prise en charge globale et cohérente aux populations accueillies, exilées politiques, de guerre ou climatiques.
Aujourd’hui, nous devons traiter tous les problèmes des demandeurs d’asile. A Saint-Étienne et ailleurs, des associations n’ont d’autre choix que de pallier les lacunes des moyens engagés par l’État. Rappelons que moins de 50% des demandeurs d’asile bénéficient d’une mise à l’abri par l’Office Français de l’Intégration et de l’Immigration comme le prévoit la loi. L’État et les collectivités ne peuvent pas se reposer indéfiniment sur la seule bonne volonté des citoyennes et des citoyens. Ainsi, les pouvoirs publics se doivent de prendre leur part de responsabilité en fonction de leurs compétences, que ce soit au niveau municipal, départemental, régional, mais aussi national, en sachant s’appuyer sur l’engagement et l’expertise des associations intervenant auprès de ces publics.
Ces populations subissent des violences au quotidien depuis trop longtemps. Au-delà de leur prise en charge matérielle, un accompagnement social et psychologique est indispensable, ainsi qu’une formation linguistique et scolaire, pour les enfants mais aussi les adultes. Cette prise en charge doit concerner les personnes nouvellement arrivées, mais aussi celles qui avaient fui l’Afghanistan avant les procédures d’évacuation et déjà présentes sur le sol français.
Face à la situation catastrophique que vit le peuple afghan, la France doit prendre toute sa part de solidarité internationale. Les groupes communiste, Saint-Étienne Demain et Le Temps de l’Écologie émettent le vœu que L’État soutienne pleinement les initiatives locales en faveur de l’accueil des exilé·es d’Afghanistan et de leur prise en charge sociale, linguistique et psychologique.
Nous demandons au gouvernement de s’impliquer financièrement et logistiquement dans l’accueil des réfugié·es afghans et d’accompagner les collectivités afin qu’elles puissent travailler ensemble et de façon coordonnée. Cette coordination et ces moyens sont nécessaires pour assurer un accueil qualitatif, pérenne et surtout humain, en vue d’assurer l’inclusion réussie des populations présentes sur le territoire et celles qui arriveront à l’avenir.
Germain Collombet, Julie Tokhi, Jean Duverger, Danielle Teil, Olivier Longeon, Isabelle Dumestre, Pierrick Courbon, Ali Rasfi, Laetitia Valentin, François Boyer, Michel Nebout et Christel Pfister