Considérant la propagation du virus covid-19 dans le monde depuis décembre 2019 et la crise sanitaire qu’il continue d’engendrer ;
Considérant le caractère global de cette crise sanitaire dont les impacts en termes de santé publique, mais aussi sociaux et économiques, touchent tous les Etats du monde ;
Considérant les bouleversements profonds du quotidien engendrés par les différents décrets qui se sont succédés depuis le début de la crise sanitaire et la grande capacité d’adaptation et de résilience que les citoyen·ne·s ont dû mobiliser malgré les évolutions rapides et parfois contradictoires des restrictions sanitaires ;
Considérant que l’interdépendance entre les Etats générée par une économie de marché mondialisée a renforcé les possibilités de propagation rapide du virus à travers le monde et imposé le besoin d’une réponse d’envergure internationale, à la fois coordonnée et solidaire ;
Considérant que cette économie mondiale capitaliste et néo-libérale contribue à entretenir la fragilité de nombre de pays en développement et réduit la capacité de leurs Etats à mener une politique publique volontariste et à financer des équipements sanitaires et sociaux ;
Considérant donc que la Ville de Saint-Étienne continuera de subir les conséquences de cette pandémie tant que celle-ci ne sera pas résolue à l’échelle mondiale ;
Considérant l’engagement de la Ville en faveur de la solidarité internationale et d’actions de coopération décentralisée notamment avec les villes partenaires ;
Considérant que la Charte de l’Organisation mondiale de la Santé du 27 juillet 1946 stipule que « la possession du meilleur état de santé qu’il est capable d’atteindre constitue l’un des droits fondamentaux de tout être humain, quelles que soient sa race, sa religion, ses opinions politiques, sa conduite économique » ;
Considérant que certaines subventions de la Ville de Saint-Etienne, relatives à la solidarité internationale, ont déjà bénéficié à la lutte contre la covid-19 ;
Considérant qu’à l’heure actuelle la vaccination du plus grand nombre d’individus à travers le monde est la meilleure réponse que nous ayons pour endiguer la pandémie de la covid-19 ;
Considérant que selon l’Organisation Mondiale de la Santé, au premier trimestre de vaccination, un quart de doses administrées dans le monde l’ont été dans les pays du G7, qui hébergent seulement 10 % de la population mondiale et que seulement 0,3 % l’ont été dans des pays à faibles revenus ;
Considérant que le dispositif COVAX vise une distribution plus équitable des vaccins dans le monde, avec l’acquisition d’au moins 1,3 milliard de doses pour les pays à revenus faibles ou intermédiaires, d’ici la fin de l’année 2021 ;
Considérant, selon l’UNICEF, que seulement 54 millions de doses ont été distribuées pour ces mêmes pays début juin 2021, ce retard étant principalement dû à des difficultés de production et de logistique ;
Considérant que les nouvelles promesses de donations vaccinales de la France et de l’Union Européenne (UE), ainsi que les avancées diplomatiques concernant la levée des brevets pour les vaccins semblent insuffisantes pour atteindre les objectifs fixés et répondre rapidement et efficacement à la propagation de la pandémie dans les pays les plus fragilisés ;
Considérant ainsi qu’il est du devoir de la Ville de Saint-Etienne de continuer de participer à l’effort de solidarité internationale et de coopération pour lutter contre la propagation du virus et pour la vaccination et tout particulièrement avec nos villes partenaires.
Le Conseil municipal de Saint-Etienne émet le vœu que la Ville finance des actions de solidarité et de coopération en faveur de la vaccination et de la lutte contre le covid-19 dans les pays les plus fragilisés par la pandémie et au titre des relations internationales et de la santé.
Germain Collombet, Danielle Teil, Jean Duverger, Julie Tokhi, Olivier Longeon, Conseillers municipaux du groupe Le temps de l’écologie