Le rapport présenté propose une hausse de 15 % de la fiscalité directe pour notre commune.
Cette hausse permet tout juste l’équilibre du budget que vous venez de nous présenter. Elle s’inscrit dans la continuation de ce qui avait été entrepris à la métropole avant que son Président se place en retrait total de sa gestion. Car oui, les imposables de l’une sont aussi les imposables de l’autre !
En clair, on constate que pour agir dans une conjoncture changeante, il faut se résoudre à s’adapter. Et c’est bien là que le bât blesse. Augmenter les impôts, mais pour faire quoi ? Ce n’est pas en soi un gros mot que la hausse des impôts, encore faut-il savoir à quoi cela va servir !
Une évaluation de vos politiques permettrait de l’expliquer à défaut de la justifier.
Pour changer de politique, pour se donner les moyens de faire face aux défis du changement climatique, ou pour rester figer sur des décisions d’un autre âge.
Il ne semble pas que nous ayons toutes et tous bien conscience des enjeux à venir. L’urgence c’est d’économiser l’énergie, pour rattraper, autant que faire se peut, le retard accumulé. Il s’agit aussi de se préparer à vivre avec des températures très élevées. C’est un mode de vie qu’il faut réinventer, en termes de transport, d’habitat et d’alimentation et de sécurisation de l’accès à l’eau. Alors que, de toute part, l’urgence à agir sur ces paramètres se fait plus pressante, votre équipe se crispe pour obtenir la construction par la métropole d’une patinoire promise, hors du contexte actuel.
La crispation autour de sa construction est emblématique de ce point de vue. Décidée, avant la hausse spectaculaire de l’énergie, cet équipement apparaît aujourd’hui hors de propos. Pour les frais de fonctionnement qu’il engendre et surtout parce que la priorité donner à la pratique des sports de glace sur bien d’autres priorités est incongrue, presque indécente.
Ce projet estimé à 28 millions d’euros, se justifierait pour donner du travail au secteur du BTP et maintenir un club de patinage sur glace. Mais là n’est pas la question, la question est de savoir en quoi un tel investissement prépare, aide, à faire face aux changements auxquels le changement climatique va nous contraindre. Il y a assurément mieux à faire, ou à faire faire.
En fait, cela aurait pour conséquence de fragiliser encore plus notre collectivité. En n’investissant pas à temps dans d’autres domaines autrement plus prioritaires.
Le budget que vous nous avez présenté est le reflet de votre manque de compréhension de ce qui est en train de se jouer. Vous décidez de continuer à ignorer les effets patents du changement climatique, au plan de la santé et du maintien de la qualité de vie des habitants. S’attaquer aux îlots de chaleur, piétonniser la ville, la rendre plus agréable, cela ne s’inaugure pas, et de ce fait ne vous intéresse pas !
Nous ne voterons pas cette hausse de la fiscalité car nous ne souscrivons pas à ce que vous en faite, parce qu’elle ne servira pas à nous préparer à relever les défis qui nous sont imposés.
Jean Duverger, conseiller municipal Génération Écologie du groupe Le temps de l’écologie