Vous nous proposez dans ce rapport le déploiement d’une Zone à Faible Émission dans notre Métropole. Les écologistes saluent cette première étape car nous espérons qu’il ne s’agit là que d’une première étape.
En effet, si nous voulons éviter l’augmentation fatidique des 3 degrés d’ici la fin du siècle, nous devons mettre les bouchées doubles. Selon l’Agence Européenne pour l’Environnement, les véhicules utilitaires ainsi que les poids lourds représentent 40% de l’émission des GES (gaz à effet de serre) contre 53% pour les véhicules particuliers. La proposition que vous nous faite aujourd’hui ne s’attaque donc qu’à 40% des émissions liées au transport.
Que faites-vous des 53 autres pourcents? Nous espérons que vous ne laisserez pas passer une telle aberration. Nous espérons que rapidement vous allez nous proposer une nouvelle version de cette ZFE qui accompagne les particuliers à avoir des véhicules plus respectueux de la planète. Je vous propose d’aller voir dans le sud de la France, plus précisément dans la Métropole de Toulouse, ce qu’un élu de votre famille politique peut faire quand il a de l’ambition pour le climat. En effet, en 2024, seuls les véhicules particuliers en crit’air 1 et 2 pourront circuler.
De plus, le périmètre de la ZFE ne nous semble pas opportun. Vous l’enfermez dans le triangle autoroutier, soit à la seule ville de Saint-Étienne. Vous ne prenez pas en compte les axes les plus polluants de notre métropole. Les camions continueront de passer par notre métropole pour éviter l’A89 entre Balbigny et Lyon. La pollution de l’air n’est pas comme le nuage de Tchernobyl, elle ne s’arrête pas à la frontière de la ZFE. Non, elle incommode l’ensemble des nos concitoyens et concitoyennes qui souffrent de maladies chroniques respiratoires, les enfants et les personnes âgées.
Les écologistes ne s’opposeront pas à la création de cette ZFE, c’est un premier pas. Néanmoins il est trop petit lorsque nous regardons les défis qui nous font face. Les générations futures attendent de vous une politique plus ambitieuse sur la question climatique. Car lorsqu’ils devront faire face à des événements climatiques extrêmes tout au long de l’année, ils se demanderont ce que vous avez fait. La réponse sera rien ou si peu.
Germain Collombet, conseiller métropolitain Europe Écologie Les Verts