Pour une Loire Vivante // Tribune pour le journal municipal de St Etienne // Septembre 2018
Partager

Cette année, dès le début juillet, de nombreux plans d’eau de la Loire ont été interdits à la baignade, dont St Victor et Villerest. Dès lors à quoi cela sert-il de mettre en place des navettes de bus pour se rendre en base nautique s’il n’est pas possible de « faire trempette ». Qu’y a-t-il de plus frustrant, en été, au bord de l’eau que de ne pouvoir y toucher ?

Dans les menaces qui pèsent sur notre Planète, nous connaissons : le réchauffement climatique, l’extinction de la biodiversité, … Il y a aussi le rapport nitrate/phosphate dans l’eau …
Pour expliquer ce dernier problème on peut dire que nos eaux contiennent du nitrate, du phosphate et des nutriments à l’état naturel. Mais lorsqu’il y a trop de nutriments artificiels issus en grande partie de nos lessives, engrais et élevages industriels, alors il y a pollution de l’eau. Le résultat est devant nous avec des baies envahies d’algues dans lesquelles on ne peut plus se baigner et des risques pour la santé.
C’est la même chose pour les lacs de Grangent et de Villerest. Les barrages provoquent un ralentissement du cours du fleuve et un réchauffement de l’eau qui, conjugués au nitrate et au phosphate en excédent, favorisent le développement d’algues. Ces développements d’algues (appelée « eutrophisation ») dans l’eau augmentent chaque années. Pour mémoire, il y a 20 ans, ce phénomène apparaissait seulement fin août dans le lac de Villerest alors qu’il était déjà présent fin juin cette année.
Puisque ces problèmes de pollution sont connus depuis longtemps, il serait peut-être temps d’essayer sérieusement d’y mettre fin ? C’est une question de volonté commune.

Il est toujours temps d’agir pour une Loire Vivante plus propre et plus pure. On peut le faire notamment en développant des lessives plus écologiques et en changeant de mode d’agriculture. Les désastres annoncés peuvent parfois être repoussés. On prendra pour exemple « le trou  dans la couche d’ozone » qui a pu être limité grâce aux actions de tous (citoyens, politiques et industriels).

Stéphanie Moreau, Olivier Longeon, groupe St Etienne en Mieux